DUNKERQUE: PATRIMOINE & URBANISME - Cyrille Misérolle-Velpry
  Dorothée Pilaer
 
DOROTHEE PILAER
Le 13 septembre 1788


Dorothée est une servante plutôt ronde, elle habite depuis maintenant deux mois chez le Sieur et la Dame SPYNS qui habitent rue du Sud à Dunkerque.

En ce matin du 13 septembre 1788, 11 heures et demi sonne au carillon qui décore le salon de la demeure, la Dame SPYNS rentre chez elle, sans doute de retour du marché. Elle s'inquiète car Dorothée qui a tendance à d'abandonner à la boisson, n'est pas là; elle s'aperçoit en arrivant dans la cour de la maison, que sur le bord du puit se trouvent les souliers de Dorothée. Consciente de l'état de santé de sa servante, elle se doute de suite que celle-ci est pu tomber dans le puit. En sondant le fond du puit qui est rempli d'eau, ont sent quelque chose...

A midi, Pierre SALOMEZ, échevin de la ville, le procureur du Roi et le Sieur MERLAN, commis greffier, arrivent eux aussi sur les lieux où ils commencent à relever les témoignages, puis, à l'aide de deux hommes de peine commencent à sonder le puit où effectivement l'ont sent quelque chose.

Le corps inerte de Dorothée, car s'est bien elle, sera remonté et déposé à terre dans la cour. Elle est vêtue d'une manteline de toile peinte en bleu, de deux jupons bleus et d'une chemise.

Dans les même instants, Pierre Joseph Willebalde THIBAULT, conseiller médecin du Roi et Louis Antoine HECQUET, lieutenant de Monsieur le Premier Chirurgien du Roi se rendent rue du Sud chez le Sieur SPYNS où ils retrouvent dans la cour, les Sieurs SALOMEZ, MERLAN, le Procureur du Roi, la Dame SPYNS, la voisine Marie KINDT, et les quelques hommes ayant aidés à remonter le corps.

Marie KINDT déclarera dans sa déposition que sur les coups de dix heures trente (10h30) , elle a entendu à deux reprises la dite servante faire quelques efforts comme si elle avait envie de vomir.

En auscultant le corps de la triste servante, les médecins découvrent le ventre enflé, qui assure qu'elle s'est noyée, il ne sera relevé aucunes plaie ou contusion qui feraient croire à une agression.

Ne nécesssitant aucune procédure, concluant à un simple accident dû à son penchant pour l'alcool, Dorothée sera, en date du 14 septembre 1788, inhumée, car son corps commence à se corrompre et à répandre une odeur infecte et dangereuse.

Ci-dessous, son acte de décès tiré des registres des sépultures de Dunkerque.


"L'an de grace mil sept cent quatre vingt huit
le quinzième jour de septembre, je soussigné vicaire
après messe basse ai enterré au cimetiere le corps
de Dorothée Pilaer, fille native de cette ville, agée
de trente un ans, noyée avant hier , ont été témoins
Adrien Pilaer, frere de la defuncte qui a déclaré
ne savoir écrire de ce interpellé et François
Gouthiers qui ont signé en double avec moi , jour
mois et an que dessus"

-Signatures-

Sources/ AM Dunkerque - Ecouages
 
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