DUNKERQUE: PATRIMOINE & URBANISME - Cyrille Misérolle-Velpry
  L'école des filles
 

LA RUE DE LA PAIX DANS L'HISTOIRE

 
   La rue de la paix est une grande artère parallèle à la rue du Fort-Louis. Jusqu'à la Révolution cette rue d'appela rue Saint-Nicolas.

   Elle conduisait jusqu'au début du XXème siècle, aux fortifications de l'ouvrage en Couronne, édifié par Vauban. Elle aboutissait à une poudrière détruite en 1907 et démolie en 1925.
Cette poudrière se trouvait dans un bastion où on avait établi, en 1777, un cimetière de distinction où l'on inhumait les notables.
A côté s'élevait un petit cimetière servant a inhumer les protestants. Les deux disparurent à l'ouverture du cimetière actuel, en 1818.

   De là vient peut-être son nom de rue de la Paix... éternelle?

   C'était une rue où il y avait de petits ateliers: distilleries, corroierie, décortivation de petits pois, tanneries etc..

   C'est dans la rue de la Paix que fut bâtie, par la Ville, la première école de filles, puis par la suite, l'école Saint-Joseph, l'Oeuvre des Mariniers et un couvent de gardes malades: les Soeurs Noires.



L'ECOLE DES FILLES RUE DE LA PAIX



    L’école des filles fut construite rue de la Paix en Basse-Ville en 1854, elle est à cette époque reliée à une salle d’asile, et présente avec celle-ci un vaste rez-de-chaussée flanqué, à droite et à gauche, d’un pavillon élevé d’un étage et grenier.
   
    Cette école n’est pas disposée pour loger les institutrices, elle n’offre en effet au rez-de-chaussée que deux classes et d’un parloir ; au premier étage, une troisième classe et un vestiaire.
   
    On avait supposé que les sœurs chargées de l’instruction auraient pu loger avec les religieuses du même ordre qui dirigent quant à elles, l’école de la rue de la Panne ;
   
    Mais l’expérience ayant démontré que cette combinaison présentait des inconvénients. Les sœurs préfèrent alors se contenter d’une habitation à côté des classes, aussi incommode qu’elle fût, plutôt que de subir les désagréments auxquels les exposait des allées et retours répétées plusieurs fois chaque jour.    
   
    C’est alors qu’un cuisine et un réfectoire furent installés dans la cave, et qu’une portion du grenier fût transformée en dortoir où les sœurs manquent d’air et de lumière.
   
    Cependant la population du quartier augmentant, les classes sont devenues insuffisantes bien que les enfants y soient admis en nombre supérieur à celui qu’elles devraient contenir réglementairement.
   
    Une quatrième sœur a été appelée, et l’habitation déjà incommode et restreinte l’est devenue davantage encore. Quittant dans la journée les salles où la température est élevée pour prendre leur repas dans le sous-sol, enfermées la nuit dans les cellules situées sous le comble du bâtiment, peu spacieuses, où l’air trop chaud l’été, glacial l’hiver, ne se renouvelle pas, les sœurs contractent donc des indispositions et des maladies.
   
    La nécessité d’augmenter les classes a décidé l’administration municipale à proposer l’agrandissement du bâtiment, et l’amélioration de l’habitation des sœurs-institutrices, elle a, en conséquence, chargé l’architecte Develle de préparer un projet.
   
    Vingt années après la construction du bâtiment, c’est deux nouveaux étages qui s’ajouteront au bâtiment initial.
   
    Le défaut d’espace et la disposition du bâtiment n’offrent qu’un seul moyen de donner satisfaction aux vues de l’administration municipale, celui d’exhausser le corps du bâtiment situé entre les pavillons en le surmontant de deux étages.
   
    L’une des deux classes du rez-de-chaussée a été supprimée, on y substitua une cuisine avec dépendances et un réfectoire.
   
    Le premier étages qui d’étendra sur la salle d’exercices de l’asile, présentera une longueur de 25 mètres qu’ils ont divisé en quatre salles de classes. Celle à l’extrémité nord sera contigue à la classe déjà existante qu’il convertiront en ouvroir pour les jeunes filles du quartier.


 




 
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